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JOLI COQUELICOT GOURMAND

  |   Gastronomie, Pratique   |   Pas de commentaire

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On le dit modeste et si timide qu’il se met à rougir dès que le tendre bleuet des champs lui fait la cour… De la famille des Papavéracées (Paper viendrait du celtique papa qui signifie bouillie) le coquelicot est une plante fluette d’un rouge éclatant qui aime la compagnie des céréales dans les champs, même si ces dernières apprécient moins sa présence. Il est un fait que la puissance des excrétions racinaires responsables de phénomènes de teletoxie entraîne une chute de rendement en céréales.

 

De notre joli coquelicot, seules les fleurs offrent un intérêt en gastronomie. Et des fleurs, nous ne retiendrons que les pétales dont on fait un délicieux sirop qui peut aromatiser pâtisseries, fromages frais, yaourts, glaces, cocktails et colorer naturellement sauces, crèmes, gâteaux de riz et de semoule…

 

Très coloré, le sirop de coquelicot soigne et adoucit la gorge (voir article phytothérapie) et trouve tout naturellement sa place en cuisine. Pour une fabrication maison : il faut ramasser 400 gr de pétales de coquelicots récoltés en milieu de champs et loin des bordures de routes, 1/2 litre d’eau et du sucre de canne non raffiné. On porte l’eau à ébullition avant d’y introduire les pétales. On tourne avec une cuillère en bois, on retire la casserole de la source de chaleur, on couvre avant de laisser infuser 10 minutes. On filtre ensuite en prenant soin de bien presser les pétales pour en retirer le maximum de jus et de goût. On pèse le liquide obtenu avant d’y ajouter son poids égal en sucre. On remet à chauffer jusqu’aux premiers bouillons avant de remplir des petits bouteilles préalablement ébouillantées. Et c’est tout ! Notre sirop est prêt à être utilisé.

Nous sommes en pleine période de cueillette des fraises. Arrosez les d’un trait de sirop de coquelicot pour en rehausser le goût… Pour un coulis de coquelicot ajoutez tout simplement de la crème liquide.

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Autre idée toute simple : des pétales crus ajoutés à des salades salées ou sucrées pour une jolie touche de couleur ou cristallisés au sucre et à la gomme arabique. Ils deviennent alors de délicats décors de table ou mieux encore de délicieux bonbons… Et puisque nous parlons bonbons venons en au Coquelicot de Nemours une spécialité créée en 1850 dans la ville éponyme. Aujourd’hui il a même conquis ses lettres de noblesse grâce à Gérard Bosc. Sa spécialité : « Le Gentil Coquelicot » un petit palet de chocolat, fourré avec une crème caramel parfumée à la liqueur de coquelicot lequel s’est vu attribuer le Prix Cordon Bleu par le jury du Salon International Intersuc.

 

En fait le coquelicot n’est qu’une variété de pavot. Et nous connaissons toutes et tous le petit goût de noisette des graines de pavot noir, ces graines oléagineuses très utilisées en Turquie, en Egypte et en Europe Centrale. Elles parfument les crèmes, entrent dans la composition des farces, relèvent de goût des pâtes, donnent du goût aux fromages frais et parsèment pains spéciaux et petits gâteaux

apéritifs.

Et comme j’aime partager, je vous confie une de mes recettes préférées, transmise dans le plus grand secret par un de mes amis Maître Pâtissier dont je tairai le nom pour qu’il ne se fâche pas tout rouge coquelicot !

 

Gâteau aux graines de Pavot :

180 gr de beurre

100 gr de graines de Pavot

180 gr de sucre

180 gr de poudre d’amande

4 œufs.

Mélanger les jaunes d’œufs avec le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Ajouter le beurre fondu, la poudre d’amande, les graines de pavot et les blancs d’œufs battus en neige. Beurrer une plaque à pâtisserie et mettre le mélange sur la plaque. Faire cuire 25 minutes à thermostat 6. Une fois le gâteau refroidi couper en petits carrés. Bon appétit !

MARTINE VIAL

 

 

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