Magazine

Le parfum

  |   Beauté/forme   |   Pas de commentaire

Le parfum est un symbole, un rêve; il suscite l’enthousiasme, il embellit la vie.

Il est notre complice de chaque jour et de chaque nuit. Le parfum est invisible et pourtant si présent…

Il est une deuxième peau. Il nous devient indispensable et nous apporte, au fil du temps, une force intérieure, une présence qui nous rassure. . Il représente le luxe, la « dernière touche » indispensable à notre image.

Il y a quelques années, il devenait un souvenir, une image, un visage

 

Aujourd’hui, le parfum est toujours un objet de rêve mais il est aussi le reflet d’une époque. Il doit séduire par sa forme, son flacon, sa couleur, par son packaging. . Sa durée de vie se fait de plus en plus courte (d’où le lancement de plus en plus fréquent « d’éphémères ». La femme d’aujourd’hui veut jouer avec les senteurs. Elle aime suivre la mode des parfums comme elle a plaisir à suivre la mode tout court.

Cela ne l’empêche pas de conserver son parfum favori (qui reste et restera sa deuxième peau) mais elle aime jouer avec ses parfums comme avec ses tenues, en fonction de ses emplois du temps et de ses états d’âme. Elle passe d’un parfum mixte des années 90 aux parfums puissants ainsi qu’aux parfums aux senteurs gourmandes

 

Dès que les beaux jours arrivent, cette même consommatrice continue à flirter avec les senteurs de jardin Et dès qu’elle veut se retrouver dans sa vraie « deuxième peau », elle renoue avec son parfum traditionnel, se retrouvant souvent dans les classiques indémodables Elle aime les flacons originaux. Elle délaisse momentanément son parfum préféré pour pouvoir posséder un de ces flacons…Elle trouve là « l’objet de rêve ».

 

Aujourd’hui, nous trouvons deux genres de parfumeries : la parfumerie artisanale et la parfumerie industrielle.

La parfumerie artisanale est faîte pour les consommatrices qui aiment ce que les autres n’ont pas. Le « nez » créateur traite en direct avec la clientèle. Son choix pour les matières premières est très rigoureux. « La qualité originale et particulière de nos matières premières nous permettait de proposer à nos clients des compositions en accord avec leurs propres désirs. Cette méthode nous apportait une collection de produits diversifiée et importante.

 

Dans la parfumerie industrielle, les créations sont le résultat d’une entente entre plusieurs personnes : le créateur qui donne son nom et qui supervise plus ou moins l’ensemble, le « nez » qui est souvent pris à l’extérieur de la Société , le marketing, le verrier, le designer (flacon et packaging) et la distribution.

Dans ce monde qui rassemblait avant une majorité importante d’hommes, nous pouvons rencontrer, aujourd’hui, de nombreuses femmes qui jouent là un rôle indispensable.

 

On distingue donc deux procédés de fabrication : la distillation et l’extraction.

 

La distillation consiste à extraire le parfum par vapeur d’eau dans un alambic (cuve en acier surmontée d’un tuyau en forme de serpentin dans laquelle on place les végétaux avec un volume d’eau égal à 5 à 10 fois le volume de ces végétaux). Cette cuve est chauffée sous pression afin que l’odeur du produit soit entrainée par la vapeur. Cette vapeur se condense en traversant le serpentin et en refroidissant et devient ce que l’on appelle « de l’huile essentielle. C’est la rareté de ce produit par rapport au poids des végétaux qui fait le prix élevé de ce produit.

Les huiles essentielles constituent pour la plupart, les notes de tête.

La note de tête est la senteur chimiquement volatile, celle que l’on sent quand on vaporise son parfum sur soi et qui sent souvent l’alcool.

 

L’extraction consiste à faire infuser les matières végétales dans un mélange d’eau et de solvant à une température de 60 à 70° environ. Après évaporation, on obtient une sorte de cire appelée « concrète » à laquelle on mélange de l’alcool chauffée puis refroidie pour éliminer la partie huileuse de la concrète et obtenir ainsi « l’absolue ». Autrefois, à la place des solvants, on y mettait de l’huile mais aujourd’hui, il est utilisé des solvants volatils comme le méthanol, le benzène, l’éthanol ou le dioxyde de carbone).

L’absolue est utilisée la plupart du temps en note de fond.

La note de fond est celle qui est la plus diffusive et qui tient le mieux et qui persiste plusieurs heures sur la peau.

 

Entre la note de tête et la note de cœur, il y a la note de cœur qui se diffuse entre la 2e et la 3e heure. C’est aussi celle qui définit le parfum.

 

Chaque solvant est sélectionné en fonction d’un type de plante. Par exemple, le CO2 est utilisé pour extraire des substances peu odorantes comme les graines, les épices ou les écorces. Chauffé sous pression à une température de 40°, le CO2 devient liquide : on y met les végétaux sans avoir à les faire chauffer. Une fois évaporé, il ne reste aucune trace du solvant.

 

Les parfums de synthèse :

 

Les molécules de synthèse n’ont pas complètement remplacé les matières premières naturelles, mais complètent toute la gamme de fragrances à disposition du parfumeur. L’odeur de synthèse y est quelquefois même plus fidèle comme par exemple pour le parfum de la rose.

Comme certaines matières premières sont difficiles à trouver (les fleurs qui ne poussent que quelques jours par an ou qui sont cultivées dans des endroits trop lointains ou mal placés par exemple). Grâce aux parfums de synthèse, les parfumeurs peuvent obtenir un parfum stable et en grande quantité.

50 à 90% de la composition d’un parfum est constitué par des molécules de synthèse ! Certains appareils sont capables, de nos jours, de « sentir » un bouquet, d’analyser chaque odeur et de les recréer artificiellement. On peut même inventer des odeurs pour obtenir des produits qui sentent la truffe, le vin le citron ou le chocolat…

 

Quelle que soit la marque de parfum, il faut savoir qu’il se passe plusieurs mois, voir plusieurs années avant qu’un parfum ne soit commercialisé.

Un parfum reste le résultat d’une entente entre plusieurs corps de métiers (il ne faut pas oublier les verriers pour la fabrication du flacon) mais qui ont tous, à l’origine, l’amour de leur profession, amour qu’ils laissent passer dans la réalisation d’un « élixir » qui deviendra la deuxième peau d’un certain nombre de personnes sur terre.

 

1- Le parfum et les femmes, les habitudes : le parfumage commence par le gel de douche ou les sels de bain correspondants au parfum choisi. Après la toilette du matin, l’idéal est de vaporiser sur le corps une brume aux senteurs assorties, un déodorant de la même gamme et le parfum sur les points stratégiques (cou, poignets) plus l’eau de toilette sur les vêtements et les cheveux.

Le soir, après la douche ou le bain au gel parfumé, les femmes aiment envelopper leur corps dans une crème parfumée qui assouplit, hydrate la peau tout en laissant un sillage léger du parfum préféré.

Certaines femmes n’utilisent que des gels de douche et des eaux dynamisantes et stimulantes le matin (CLARINS, L’EAU TONIQUE D’ELANCYL etc…) et relaxantes le soir (eaux aux huiles essentielles relaxantes)

Attention, l’été, les habitudes différent car l’association parfum (alcool) et soleil est dangereuse pour la peau et provoquent des tâches inesthétiques. Il est préférable d’utiliser des eaux sans alcool ou les eaux stimulantes qui peuvent être employées au soleil.

D’autre part, l’été, les femmes utilisent de préférence, des senteurs plus légères que celles utilisées l’hiver. C’est pourquoi les eaux fraîches et les eaux sans alcool sont très prisées.

 

Quelques chiffres :

En France, ce sont les femmes de 25 à 44 ans qui utilisent le plus d’eaux de toilette et d’eaux de parfum. Les eaux de toilette constituent presque 50% des ventes de produits parfumants. Après 55 ans, ces produits sont remplacés par les eaux de cologne. Le niveau de consommation des produits parfumants culmine à 25 ans et décroît progressivement après cet âge. Les femmes achètent de plus en plus des produits « pour rafraîchir » dans les trois secteurs (eaux de toilette-parfum, eau de cologne et parfum. Cette attente est devenue prépondérante surtout pour l’eau de cologne. L’attente pour prévenir les odeurs ou la transpiration est plus marginale mais progresse pour le parfum.

 

Le savez vous ?

Le musk est présent dans 35% des parfums. Il est aujourd’hui fabriqué artificiellement mais était extrait, autrefois des cerfs ou des tauraux.

 

Les parfumeurs travaillent avec plus de 400 ingrédients naturels et 3000 molécules de synthèse.

 

Il existe, à ce jour, au moins 200 constituants du jasmin.

 

L’odeur du muguet est impossible à extraire alors qu’il est impossible de reproduire chimiquement l’odeur du patchouli.

 

Pour extraire 1Kg d’huile essentielle, il faut 200 Kg de lavande, 1000Kg de fleurs et 3 tonnes de pétales de roses !

 

Boisée fleurie, ambrée ou fruitée, nous sommes capables de reconnaître plus de 10 000 odeurs différentes, naturelles ou artificielles !

Mais nous reconnaissons difficilement plus de 3 odeurs différentes les unes après les autres…
 
Chantal ROLLAND

Pas de commentaires

Ajouter un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.