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LES DIFFERENTES SOLITUDES

  |   Psychologie, Savoir communiquer   |   Pas de commentaire

Tépaseul envisage les diverses solitudes que vous rencontrez dans votre vie comme un atout plutôt que comme un tabou!

Nos témoignages, dossiers psychologiques et autres sujets ludiques apporteront peut-être des réponses aux questions que vous n’osez pas poser. Aujourd’hui, nous définissons la notion même de la solitude et ses différentes applications au quotidien

LA SOLITUDE

Qu’est ce que la solitude ?

C’est un moment privilégié qui nous permet de « rejoindre » l’autre par la pensée. C’est une pompe qui nourrit notre esprit et nous amène à réfléchir. C’est grâce à ces moments de réflexion que nous arrivons à progresser, à comprendre les autres, à mieux nous situer dans la société.

Dans les moments de solitude très profonds, nous découvrons en nous des facultés insoupçonnées, un dépassement de soi que nous n’aurions jamais pu soupçonner sans ces moments solitaires. Un repli sur soi pour « aller chercher le plus loin possible à l’intérieur de soi » (Michel Berger).

Ne pas confondre solitude (qui construit) et abandon (qui évoque la souffrance).

La solitude apporte l’élan après la panique pour aller chercher une autre personne dans ce même état afin de trouver la force de s’en sortir.

Solitude=panique=élan vers solitude identique=force insoupçonnée.

D’où l’intérêt de ce concept pour arriver à apporter aux lecteurs la possibilité de trouver des solutions au travers de rubriques à thèmes positif, servant de conducteur vers ces solutions mais d’une façon pratique.

Pour ceux, aussi, qui, au travers de leur solitude, aiment la vie, les hommes ou les femmes, les voyages etc…Ils sont heureux car « solibattants ». Cette solitude, ils ou elles l’ont choisie et se servent de cette période de leur vie pour « vivre » pour eux.

Ceux qui ne l’ont pas choisie doivent trouver dans ce magazine un sens à leur vie et devenir eux aussi des « solibattants ».

N’oublions pas St EXUPERY et son « Petit Prince » : seul et heureux (comme tous les pilotes qui ont choisi cette profession par vocation).

On retrouve cet état dans presque toutes les vocations

 Actuellement, les gens seuls (qu’ils soient divorcés, veufs, en famille monoparentale, célibataires, étudiants, etc…) constituent un nombre croissant de la population; les sondages parlent d’eux-même. A l’heure d’internet, elle se dissimule en effet un peu partout: dans les foyers, les bureaux, les rues, les campagnes, etc… et s’immisce à tout âge quelle que soit la catégorie socio-professionnelle à laquelle on appartient. Le simple vocable “solitude” a de nos jours une connotation péjorative car il fait écho à la notion d’”isolement”…Assimilée au mal de vivre, à l’angoisse et à la fatalité, la solitude induit un constat d’échec.

En effet, nous sommes au quotidien via les médias entre autres, assommés de modèles de réussite multiples. La course après l’amour absolu, les amitiés nombreuses, ou/et la réussite professionnelle semblent être un passeport d’admission dans le monde moderne. En cas d’échec dans l’une de ces voies, notre parcours est ghettoïsé “hors norme”. Nous sommes pourtant nombreux à éprouver de façon régulière ou plus sporadique un état de solitude: que l’on vive seul, que l’on soit devant une grande décision à prendre susceptible de changer notre vie, qu’on élève seul un enfant, qu’on soit en couple même, divorcé ou veuf, jeune étudiant fraichement débarqué dans une métropole, chômeur ou encore salarié d’une entreprise à laquelle on ne s’adapte pas, il y a des jours où on se sent très seuls…De là surgissent souvent de vieux démons tentateurs (alcool, violence, anti-dépresseurs …) qui aident à fuir avant tout une réalité avant de nous faire sombrer dans une réelle dépression. Il faut réagir.

Quand on est seul, on se sent souvent incompris.

Vécue de façon négative, la solitude présente un aspect dévastateur.

Or, plutôt qu’une honte, la solitude doit être en premier lieu appréhendée comme une occasion de silence…Être solitaire: une occasion de passer à l’écoute de soi. La solitude est inévitable tout au long d’une vie. Puisque nous naissons seuls et nous mourrons seuls, nous avons tout intérêt à apprivoiser cet état de fait plutôt que le fuir. Et découvrir ce qu’il peut nous apprendre, car seul le silence dans la solitude permet d’être à l’écoute de soi et de découvrir les multiples ressources dont on regorge pour se relever d’une difficulté passagère dans notre vie. La lecture, l’écriture, la réflexion servent d’exutoire propice à la restructuration. Il y a aussi les défis sportifs qui ne se réalisent que sous couvert de la solitude. Elle est une source d’enrichissement personnel inouïe si on sait la positiver, si on sait aller chercher le plus loin possible à l’intérieur de soi. Et comme le disait si bien Socrate: “connais-toi toi-même” pour mieux te tourner vers les autres. Car seul celui ou celle qui atteint une véritable connaissance de soi devient altruiste. Quand on a compris toutes les possibilités de progression personnelle favorisée par la solitude, on devient des ”solibattants”.

LES   DIFFERENTES SOLITUDES Il existe plusieurs catégories de solitudes :

  • la solitude éprouvée, vécue comme un tabou
  • la solitude recherchée pour relever un défi
  • la solitude liée à l’isolement ou l’abandon (la plus mal vécue)
  • la solitude qu’on se choisit, celle des solitaires

La solitude éprouvée :

Les timides se la voient imposée parce qu’ils craignent plus que tout les regards des autres. La timidité génère précisément ce que la personne craint le plus au monde : “être rejeté”. Les timides préfèrent vivre en transparence plutôt que d’apparaître avec tous leurs défauts. Ils sont dans un schéma, un scénario impossible : “sois parfait” et modestes et obsédés, ils ne voient plus que leurs imperfections et se les reprochent. On peut aussi les classer dans “la solitude liée à l’isolement” mais pas géographique, physique.

Si on en croit Jean Claude Kaufmann, la vie en solo est une vie en deux : un jour la solitude est exquise, le lendemain, elle est à pleurer. Cette vie peut aussi atteindre l’individu en couple, qui tantôt rêve d’être en relation avec l’autre et un peu plus tard, ne souhaite qu’avoir son espace à lui.

Les personnes du 3e âge se la voient imposée parce que la société, très égocentrée, très occupée par “soi même” n’a plus le temps, l’énergie et l’argent pour s’occuper de ses “vieux”.

La solitude recherchée pour relever un défi :

C’est la sort de certains sportifs, écrivains, rêveurs etc…Ils s’isolent pour mieux apprendre à connaitre leurs limites et pour relever un défi qu’ils se sont donné. Ils ont tout compris des bienfaits de la solitude. Comme dans ce cas, elle est volontaire, ils n’en souffrent pas.

La solitude liée à l’isolement ou l’abandon :

C’est la plus mal vécue parce qu’il ne s’agit plus seulement d’être seul. L’abandon implique une injustice, une blessure, une meurtrissure, ce qui suppose une rancoeur. Ce sentiment est tellement fort que les personnes sont incapables de la moindre imagination, de la moindre pensée, rêverie, du moindre avenir. Elles baignent constamment dans leur douleur qui, au fil du temps, sous l’effet de l’habitude, devient leur univers, leur état normal. Ils sont tristes ou vindicatifs. Mais, curieusement, cette population ne fait rien pour en sortir.A partir du moment où ces personnes prennent conscience de leur état et décident de s’en sortir, elles deviennent des “solibattantes” et ne subissent plus leur état mais le combattent.

La solitude qu’on se choisit, celle des solitaires

C’est la solitude excellente des solitaires qui savourent chaque instant de cet état et qui sont heureux de l’être. Quand c’est un choix, il n’y a pas de douleur.

Ils aiment être seuls et font tout pour le rester.

Chantal ROLLAND et Karine MICARD

 

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