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SANTE : LES PETITS BOBOS DE L’ETE

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PETITS BOBOS DE L’ETE

GUIDE « ANTI-PANIQUE » par Martine VIAL

Pas question de se laisser gâcher les vacances par des soucis de santé. Voici quelques conseils pour les prévenir ou les soigner.

Les vacances ! Le soleil, la chaleur, les amis, le sport, le farniente, le plaisir de se laisser aller, d’oublier les petits et les grands soucis, le bonheur de profiter de l’été. Oui, mais… c’est aussi, sil l’on n’y prend garde, les coups de soleil, les piqûres d’insectes, de méduses, les serpents, les intoxications alimentaires et autres petits malheurs qui minent notre capital d’enthousiasme.
Les pharmaciens, souvent premiers témoins de nos imprudences, en ont répertoriées cinq majeures.

BRÛLURES ET COUPS DE SOLEIL

Un rendez-vous avec le soleil ne s’improvise pas (voir notre article sur le soleil).Mais le mal est fait, vous avez abusé du soleil et votre peau brûle. Que faire ? Apaiser l’érythème, rafraîchir la peau et la réhydrater. Si le coup de soleil est important appliquez de la pommade Cicaderma (Boiron), de la Biafine ou encore un cataplasme d’argile verte. Attention également aux réactions cutanées liées à la prise de médicaments photosensibilisants (antibiotiques, neuroleptiques et même pilule contraceptive). Parlez-en à votre pharmacien qui saura conseiller la meilleure conduite à tenir. Il est surtout essentiel avant de s’exposer de comprendre les indices de protection obligatoires sur tous les produits solaires. Plus l’indice est élevé plus votre peau est protégée. Les plus protecteurs : les écrans totaux (recommandés pour les enfants et les peaux fragiles) qui n’empêchent absolument pas (c’est important de le dire) de bronzer doucement et en toute sécurité.

COUPS DE CHALEUR, INSOLATION

Trop plein de soleil, de chaleur, l’insolation nous guette et peut revêtir des formes graves. Premier stade : une fatigue assistée de maux de tête et de nausées. Au degré supérieur, la syncope est là, se manifestant par une perte de connaissance brutale qui suit un malaise général. Le troisième degré, lui, est très grave et heureusement fort rare. La température du corps n’est plus régulée et entraine une forte déshydratation, la personne tombe dans le coma et peut décéder dans les 24 h sans intervention médicale. Là aussi, prévenir c’est guérir : pas d’exposition prolongée au soleil, ni dans une pièce surchauffée (véranda) ou un voiture non aérée. Portez des vêtements légers (coton, lin) fuyez l’alcool, les excès alimentaires, mettez-vous au frais. En cas de faible insolation : granules homéopathiques de Belladona (30 CH), Apis Mellifica (30 CH) et de Glonoinum (9CH), cinq granules tous les quarts d’heure en alternance. En cas de syncope, rafraîchissez le malade dans un bain frais, (37°), faites-lui boire de l’eau froide sucrée et couvrez sa tête d’un linge humide. Enfin et surtout appelez le médecin . Bien évidemment les personnes les plus fragiles sont les bébés, les personnes âgées, celles souffrant d’insuffisance cardiaque. Mais nul n’est à l’abri de cette mésaventure qui peut parfois tourner au drame.

PIQÛRES D’INSECTES

Guêpes, frelons, moustiques, araignées, aoûtats ne nous épargent guère durant l’été. La plupart du temps, leurs piqûres ne provoquent que des réactions locales passagères et sans gravité (démangeaisons, rougeurs). Mais plus de 5% des individus, soit environ 3 millions de personnes, développent des réactions graves à la suite d’une piqûre avec un taux plus sensible en zone rurale. Dans nos régions, les moustiques ne piquent que le soir et sont attirés par la chaleur et la transpiration. En Afrique, ils «  opèrent » toute la journée. En prévention vaporisez sur la peau mais aussi les vêtements et les oreillers, de l’essence de citronnelle. Ayez recours aux répulsifs. Celui des Laboratoires Pierre Fabre existe sous trois formes très pratiques : spray, gel ou crème, tous bien tolérés même par les peaux les plus sensibles. Pour les insectes piqueurs « made in ailleurs » (le paludisme est la première maladie humaine à l’échelle mondiale selon l’OMS), Pré-Butix existe en version renforcée « spécial zones infestées » avec une formule résistant à l’eau et à la transpiration. SI malgré tout vous avez été piqué, appliquez le gel apaisant Moustidose, le gel Dapis (également préventif des Laboratoires Dolisos) ou un petit patch adhésif pratique et efficace Trans Butix de chez Pierre Fabre. Chez Terra Santé on déclare carrément la guerre à tout ce qui vole et pique. Au résultat : un spray anti-moustique spécial tissus, des lotions corps et visage mais aussi des roll-ons pratiques pour le voyage en version zones tempérées ou zones tropicales, tout nouveau un diffuseur boule de la taille d’une balle de golf parfumé à la citronnelle mentholée, un produit nomade à placer dans la maison ou à portée de soi et, très intéressants, des bracelets aussi accrocheurs que discrets que l’on imprègne d’une solution active et qui assurent l’éloignement des moustiques dans un rayon de 1 m autour de la personne. . Tout se gâte avec les guêpes, les frelons et les abeilles. En cas de piqûre, retirez le dard avec précaution, désinfectez et appliquez un glaçon. Si la piqûre est dans la bouche (ces gentilles petits bêtes adorent butiner nos verres et affectionnent les tartines de confiture) alertez immédiatement le médecin et, si vous en avez sous la main, mâchez une fleur de souci. Si vous vous savez allergique, vous pouvez vous faire désensibiliser en trois jours à l’Institut Pasteur. Mais heureusement, il existe aujourd’hui une lotion presque magique qui éloigne ces terribles « prédateurs » : »Guêp Away » en spray à vaporiser sur la peau (Laboratoires Clément).

INTOXICATIONS ALIMENTAIRES

Chaque été plusieurs tonnes de glaces avariées et d’aliments divers sont retirés de la vente par les services d’hygiène. De quoi vous glacer la digestion !

Plus simplement : chaleur, abus de crudités, de fruits, de laitages peuvent être à l’origine de troubles sans gravité sous forme de nausées, diarrhées, douleurs abdominales, transpiration et fièvre. Lavez bien tous les fruits et légumes sous l’eau courant et puisque vous êtes en vacances partez à la découverte de produits bio non traités, fruits et légumes qu’il est possible dans certaines exploitations de cueillir soi-même. S’il fait très chaud, méfiez-vous des produits contenant des œufs crus, de lait ou de l’eau non bouillis (glaces et sorbets par exemple). Dans tous les cas mettez-vous à la diète, buvez de l’eau abondamment, des bouillons de légumes, mangez du riz, des carottes. Attention aux bains de mer pris trop rapidement après le repas, l’eau froide ralentit le système digestif. Un excès de fruits provoque des diarrhées, ruez-vous alors sur des granules de China (5CH) à raison de trois plusieurs fois dans la journée. Et si vous avez abusé de crudités, ce sont les granules de Camomilla (5CH) qui vous soulageront (même posologie). En cas de malaises persistants, n’hésitez jamais à consulter un médecin.

LES MORSURES

Oursins, vives, méduses, petits scorpions, vipères… ces charmantes bestioles n’apprécient pas toujours notre présence dans leur milieu naturel. Chaque année en France 1000 à 2000 morsures de serpents sont enregistrées (1 sur 200 seulement est mortelle), moins cependant que pour les guêpes et les frelons. En France les scorpions ne sont pas dangereux mais leur piqûre peut provoquer quelques malaises. Si les couleuvres sont de bien innocentes victimes, les vipères et plus particulièrement les aspics sont dangereuses. Portez des chaussures montantes dans les chemins rocailleurs, en forêt ou dans les sites à risques. Attention, une morsure peut passer inaperçue sur le moment. Comment la reconnaître ? Deux petits orifices séparés de 6 à 8 millimètres sont le signe de reconnaissance de morsure de vipère. Ensuite la peau enfle et l’état général s’altère. Au plus vite allongez le blessé, réconfortez le, calmez le et, si vous le pouvez, désinfectez la plaie à l’eau javellisée ou savonneuse. N’incisez surtout pas et n’aspirez pas le venin par la bouche. Direction l’hôpital ! En promenade, en montagne mais aussi sur la plage, à la maison, nous devrions tous avoir un Aspivenin, petite pompe inventée par un ingénieur français et sur laquelle s’adaptent différents embouts ventouses pour extraire de la peau et par aspiration le venin d’un serpent, d’une vive, d’une rascasse, d’une abeille ou d’une guêpe.

Aïe, des épines d’oursins… Pour marcher sur les rochers prévoyez chaussures de toile ou de plastique. Et si vous deviez vous-même retirer les épines, suivez ces quelques conseils pour éviter toute infection : désinfectez, appliquez un antiseptique et … souffre en silence, les blessures d’oursins pouvait faire mal pendant plusieurs semaines !

Certains été les méduses sont si nombreuses qu’elles empêchent la baignade. Attention donc à ces jolies évaporées dont les tentacules urticantes contiennent une substance toxique et allergisante. La brûlure est intense mais heureusement sans gravité sur nos littorales (voir notre article sur les méduses).

Mais comme l’été commence à peine, bonnes vacances !

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