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TEMOIGNAGE D’UNE VIE GUIDEE PAR L’AU DELA

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Je suis une personne ordinaire qui vis une vie remplie “de faits extraordinaires”….

Tout a commence quand j’ai eu huit ans… Jusqu’alors, j’étais une petite fille comme les autres. Je suis l’aînée de quatre enfants et j’avais deux ans et demi quand ma petite soeur est née… Assez mure pour mon âge, maman me donna très vite des responsabilités à assumer, surtout vers 7 ans quand mon petit frère est né… Je devins presque une seconde maman pour ma soeur et mon frère… Je ressentis très vite le poids de cette confiance que maman avait mise en moi. 

Mais, bonne élève (mes parents étaient convoqués tous les ans pour m’autoriser à sauter une classe, chose qu’ils refusaient et qui m’agaçait!) et bon soldat, j’obéissais et traçais la ligne de conduite qui m’était indiquée sans me poser de questions…

Ma famille a toujours eu un esprit très rationnel. Mes parents nous avaient fait faire le catéchisme mais sans avoir trop de croyance. Je les entendais toujours dire que ces gens qui croyaient en des choses invisibles ou qui consultaient des voyants n’étaient que des esprits simples, “des petits cerveaux” (comme ils disaient). Je me laissais glisser dans cette idée et ne pensais rien de special sur ce sujet qui me paraissait sans aucun intérêt puisque je ne comprenais meme pas de quoi mes parents parlaient… Je grandissais entre mes poupées et mon rôle à jouer auprès de mon petit frère et de ma soeur… Une petite fille sans histoire, un peu capricieuse et volontaire mais tout ce qu’il y a de plus normal, jusqu’au jour où….

L’été de mes 8 ans, plus exactement un 14 juillet, jour férié, je me réveille avec un grand mal d’oreilles et beaucoup de température… Mes parents appelèrent un généraliste qui détecta un problème nécessitant une parasynthèse sur place. ils essaient de joindre l ‘otorhino qui me suivait , arrivent à l’avoir, discutent avec lui et celui ci promet d’arriver très vite… Mais les heures passent celui ci n’est toujours pas là.. Je vais de plus en plus mal, mes parents sont près de moi quand tout à coup, je perds connaissance….Et là, grosse panique. Mon père me secoue, me demande de lui dire si je l’entends, pleure sur moi… et retourne rappeler ce spécialiste en lui relatant les faits et en le disputant.

Mais pendant ce temps là, j’assistais à tout, voyais tout ce qui se passait mais depuis un angle du plafond…J’étais bien. Je voyais mon père pleurer. Je savais que c’était lui mais je n’étais pas triste.

Puis, je fus attirée par une merveilleuse lumière blanche… Tout à coup, je savais tout. Je voyais à 360°. Je me sentis remplie de joie et d’Amour. J’étais bien. Je baignais dans un océan d’Amour et surtout j’avais toute cette connaissance ! Je voyais tout, je savais tout ! et je ne ressentais que de l’Amour…

Je ne me souviens pas de ce qui s’est passé ensuite dans cette lumière mais je me souviens d’être revenue au plafond, d’avoir revu mon corps allongé sur le lit. Je savais que c’était moi mais je n’avais pas peur… Puis je vis le médecin arriver. Il consulta mon pauvre corps inanimé, eut un moment de recul, se précipita dans la salle à manger, organisa une table d’opération sur la table , sortit ses instruments, se fit aider pour déposer mon corps, courut se laver les mains dans la cuisine de l’autre logement (mes parents avaient deux logements contigüs ). Mon père le suivait en le disputant, en lui disant combien il avait eu tort de laisser passer un si long moment avant d’arriver etc.. et il revint précipitamment, me déposa le masque sur le visage et fit son intervention…Et moi, j’étais toujours là haut, me regardant endormie sur cette table et les suivant à chaque pas qu’ils faisaient…Puis mon père et lui se redirigèrent vers la cuisine pour se laver de nouveau les mains et je les suivais, traversant les murs et entendant mon père et ce spécialiste discuter. Celui ci remercia mon père de l’avoir “secoué” et de l’avoir oblgé à quitter sa famille avec laquelle il fêtait le 14 juillet pour vite venir à mon secours…”Je vous remercie Mr R. de m’avoir dit ce que vous m’avez dit. Je vous dois une fière chandelle. Si vous n’aviez pas fait cela, j’aurais fait une bêtise. Il s’en est fallu de peu pour votre petite. Une mastoëdite commençait à infecter l’os. J’ai pu tout nettoyer à temps. Elle va aller mieux maintenant. Merci Mr. R…”.

Puis je me vois me rediriger vers la table et…. Plus rien…Je n’ai aucun souvenir de comment je suis revenue..

On me remit dans mon lit et quelques temps plus tard, je sortais de mon sommeil, grognant un peu car j’avais mal mais sauvée. 

Je me souvenais de tout ce que j’avais vu et vécu mais le sommeil m’emporta et je récupérai petit à petit… Je me sentais différente mais heureuse au fond de moi. Mes parents me chouchoutaient et ça me plaisait… Très vite, j’allais mieux et je voulus parler de mon aventure avec mes parents. Mais dès que j’ouvrais la bouche, j’entendais : “arête de raconter des histoires à dormir debout ! C’est normal, tu étais dans le coma et quand on est dans cet état, il paraît qu’on entend les gens parler autour. Allez, arrête, ce sont les petits cerveaux qui croient en tout cela ! Repose toi. Pense à autre chose. 

Toutes les tentatives d’explications que j’ai pu avoir avec eux ont été vaines. J’ai bien vite compris que je devrais garder ce secret en moi et ne rien dire à personne de peur de passer pour une folle ou un petit cerveau..

La vie reprit son courant et je dus continuer à vivre mais avec des nouveautés en moi qui me faisaient peur…

Je ressentais toute la connaissance dans laquelle j’avais baignée pendant mon expérience, mais avec, comme un couvercle sur ma tête qui m’empêchait de la ressentir comme là haut.. comme une frustration (que je ressens toujours à ce jour..)

J’avais aussi constaté que chaque fois que mes parents ou ma soeur évoquaient  des projets qui n’allaient pas se concrétiser, je savais qu’ils allaient échouer ! quand on était en famille, je savais si ce qui se disait était vrai ou faux. Si l’avenir allait leur donner ce qu’ils pensaient ou pas.

Si telle tante ou telle cousine qu’on attendait allait pouvoir venir ou pas et tout cela bien avant que ma famille ne l’apprenne ! Je savais et pourtant, je n’osais meme pas en parler de peur d’être encore crtiquée… A l’école, je commençais à voir mes copines différemment. Comme si leur physique n’intervenait plus dans mes ressentis. Je les voyais de l’intérieur. Je comprenais leur âme, sûrement. J’étais trop jeune pour mettre des mots sur ce qui m’arrivait. 

Petit à petit, je me repliais sur moi même et n’avais qu’une envie : écrire des poèmes. Je m’asseyais au pied d’un arbre dans la cour de récréation et écrivais des pages et des pages de vers. Je prenais plaisir à retranscrire les paroles des  chansons que j’aimais (j’ai un souvenir magnifique avec la chanson “l’eau vive” de Guy Béart. C’est une chanson que je sentais circuler en moi, comme si les paroles m’habitaient. Aujourd’hui encore, elle se trouve dans mon Iphone…

Je me sentais adulte dans un corps d’enfant. Mon père était  exigeant avec moi et me critiquait très souvent, Ca l’agaçait de me voir avoir des remarques qui n’étaient pas de mon âge. 

Maman, elle, ramassait mes petits bouts de papier remplis de poésie, un peu partout dans la maison…

La vie continua ainsi, moi avec mes secrets mais malheureuse de ne pas les partager avec ma famille…  

Plein de jolis miracles arrivèrent par la suite dans ma vie… Et un jour, pour mes quarante ans, quand mon père me demanda ce qui me ferait plaisir, je lui répondis avec une assurance que je ne me connaissais pas, que la seule chose qui me plairait serait qu’il s »assoie, qu’il m’écoute et qu’il me dise ensuite si oui ou non ce que j’allais lui raconter était exact ou pas… Il accepta. Je lui ai raconté sa conversation avec l’ otorhino, ce qui s’est passé avant le départ de celui ci et ce qui s’est passé pendant l’opération. Mon p§re blêmissait au fur et à mesure que je parlais et à la fin, me regarda, interloqué et me dis :  » mais, qui t’a dit tout cela puisque nous n’étions que tous les deux « ? J’étais là, papa… Au plafond, juste au dessus de vous. Est ce vrai tout ce que je viens de dire ? « Au mot près » me dit il….

Le plus beau des cadeaux pour moi. A partir de ce jour, j’ai eu la conviction de mon vécu et j’ai su que tout était vrai. Par la suite, la vie m’a fait vivre des choses incroyables que j’avais vécues dans la lumière mais dont je ne me souvenais plus à mon retour… Et tout ce que je vivais étais vérifié…. Une vie un peu comme un conte de fée… Et jusqu’à maintenant, j’ai vécu les pieds sur terre (grâce à mon éducation) et la tête dans les étoiles ! Et toujours avec cette lumière et cet Amour en moi …. Mais cette expérience est à tout jamais gravée en moi comme si je l’avais vécue hier…et ça fait 65 ans que je l’ai vécue !!!!

Aujourd’hui, j’écris un livre sur tout ce que cela m’a apporté dans ma vie et tous les miracles que j’ai vécus… Peut être un jour me lirez vous ????

Chantal Rolland

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