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Chamanisme

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A l’âge d’être grand-mère et de m’occuper des petits enfants

A l’âge ou l’on met de l’ordre dans sa vie, dont certain  apprécie la retraite et se contente de faire quelques petites  promenades, ou quelques excursions à la journée, moi, j’ai entrepris de faire un  grand saut à l’élastique dans les profondeurs de mon être et de la jungle amazonienne.

 

De nos jours l’Homme est trop souvent isolé, le progrès technologique pour lequel il s’est voué corps et âme l’a trahi, la cellule familiale a éclaté ! Les enfants partent travailler à l’autre bout du pays, du monde, pour satisfaire aux exigences du marché de l’emploi. Nos anciens attendent le départ  dans des maisons de retraite qui deviennent des mouroirs parfois luxueux.
 
Notre vie trépidante et « consommante » nous rend intolérable et impatient. Très souvent le conjoint en fait les frais et nous nous retrouvons dans le rôle du « parent isolé ». Nous naviguons  dans la même galère, avec un petit plus pour la femme peut être ! Connaitre le triste privilège d’un revenu souvent peu signifiant, et  un petit moins pour l’homme, celui de ne plus voir grandir ses enfants !
 
Aujourd’hui alors que la durée de vie s’allonge, nous sommes trop vieux à 50 ans pour retrouver un emploi, trop jeune pour être retraité, souvent divorcé, nous continuons seul sur le chemin de la vie. Quelques uns d’entre nous vont tenter de retrouver l’appartenance à un groupe, ou encore comprendre le but de leur existence, c’est ainsi qu’ils vont se lancer dans une quête, dans un long voyage parfois : la connaissance de soi, réapprendre à aimer, à s’aimer, se reconstruire et  retrouver sa place, En quête d’un thérapeute, d’un maitre, d’un chaman…ils deviennent des adeptes du développement personnel.
 
Au fil du temps, je suis devenue une boulimique, avide de découvrir les différents secteurs qui composent ce domaine. Parmi la forêt de ses techniques, j’en  ai expérimentée une grande partie. J’ai dévoré des tas de livres de tous les auteurs en passant par Arnaud Desjardins…Jacques Salomé, , Muktananda, krischnamurti,  le dalaï Lama…, je me suis attardée plus particulièrement dans le secteur de la  psychologie : Freud, Jung, Janov, Lacan, Mélanie Klein , Winnicott, Boris Cyrulnik, Alexander Lowen, Guy Corneau…
 
Pourquoi cette boulimie ? J’espérais trouver la raison de l’état dépressif qui me collait à la peau, des angoisses chroniques qui me tordaient le ventre,  ainsi que l’origine d’un mécanisme répétitif inscrit en moi comme un « défaut de fabrique », un « sabotage » systématique dans tous les domaines. J’ai participé à bien des séminaires, week-ends de groupes aux multiples méthodes thérapeutiques : IMO, EMDR, Bioénergie, Analyse Transactionnelle, PNL, massage sensitif, sans parler des psychothérapies dont le seul résultat réel fut de vider mon compte en banque.
 
D’un point de vue physique, au fil des ans, j’ai développé des maladies somatiques : mal au dos, sciatique ankylosante, je ne pouvais plus vivre normalement, j’ai dû arrêter de travailler. J’entends encore la sentence des  spécialistes consultés: « votre dos est en mauvais état, arthrose, scoliose, spondylolisthésis ».La personne active et sportive que j’étais ne s’était éteinte.
 
Moi Kriss la navigatrice au long cours, la karatéka, l’assidue de kyudo, taïchi, qi gong, qui aimait escalader les montagnes et plonger dans la profondeur des mers, je ne pouvais plus rien faire. Le moindre déplacement devenait une expédition, la station assise un supplice, marcher un calvaire. En fait mon corps somatisait une problématique que je n’arrivais pas à résoudre. Pourquoi alors n’ai je pas pris des antidépresseurs pour m’aider à diminuer la douleur en plus des antalgiques, que les médecins me conseillaient ? Je ne voulais pas. Je pressentais intuitivement que cela serait  « un cataplasme sur une jambe de bois ».
 
Mais malgré tous mes efforts et les techniques pratiquées, je ne parvenais pas à résoudre ma problématique, pourtant, celles-ci avaient fait leurs preuves, beaucoup de personnes semblaient avoir pu se réparer avec l’aide de quelques séances d’IMO, d’EMDR ou encore de gestalt ou de bioénergie, de psychothérapie classique et autre.
 
Un jour, une amie m’a parlé d’un thérapeute avec lequel elle suivait sa thérapie, une méthode qui semblait être différente, mais je faisais la sourde oreille, je ne voulais plus rien tenter, j’étais découragée.
 
Il m’a fallu trois ans pour me décider à reprendre mon bâton de pèlerin c’était la seule solution pour ne pas glisser lentement mais sûrement dans le désespoir et l’envie d’en mourir.

 

Une fois de plus j’ai raconté mon histoire, mon enfance dans cette folie familiale, en bonne comptable cartésienne j’ai dressé un tableau des principales étapes traumatisantes. Ce thérapeute  m’a écouté patiemment, puis  Il m’a désigné un tableau, celui  accroché au mur de son cabinet, (une lithographie de Picasso représentant une mère qui allaite son bébé).
 
« Regardez ce tableau, ce bébé, votre problématique est très archaïque, son origine se trouve dans une zone que vous n’êtes jamais allée visiter lors de vos précédentes thérapies. Vous êtes toujours dans le même scénario que votre cerveau répète sans arrêt…». J’avoue qu’à cet instant je n’ai pas trop compris de quoi il s’agissait, mais j’ai décidé de lui faire confiance, je n’avais plus le choix, et je me rendais bien compte que mon enfant subissait les conséquences de mon état.
 
A mon départ pour l’Amazonie, j’étais en thérapie depuis 2 ans avec ce dernier, mon état physique s’améliorait, beaucoup de traumatismes satellites avaient été résolus mais  le moment crucial que je devais impérativement re visiter était arrivé : ma naissance et les premiers mois de la vie. Période au cours de laquelle s’installent la plupart de nos peurs. Peur de la mort, de l’abandon, de la mélancolie, de la séparation et bien sûr la peur du plaisir  je parle ici de peurs inconscientes, refoulées, dont bien des personnes sont victimes, et qui pour moi  étaient la  cause de mes difficultés à garder un lien amoureux, à réussir une vie affective, sociale, professionnelle, et qui  était la raison de la relation chaotique avec mon enfant et de sa difficulté à trouver sa propre identité. Le Noyau  de ma névrose. Mais, c’était trop, je saturais !  Je n’en pouvais plus, je n’avais plus le temps, la force, le courage,  plus l’argent, plus … la motivation…
 
J’ai voulu trouver un raccourci, gagner du temps, pour moi, pour mon enfant…C’est alors que les synchronicités se sont mises en place une fois de plus, elles m’ont permises de partir faire un grand saut à l’élastique dans les profondeurs de la Forêt Amazonienne auprès d’un chaman, là bas à 10000 km de ma Provence natale…
 
Mais qu’est- ce que le chamanisme, qu’est ce qu’un chaman ? Je n’avais alors aucune idée.
 
La définition du chamane dans le  dictionnaire Larousse est la suivante : « dans certaines religions  c’est un prêtre magicien dont la fonction est d’entrer en communication avec les esprits de la nature par l’extase et la transe ».
 
Le Chaman est quelqu’un que l’on appelle sorcier dans le langage populaire, le guérisseur, le magicien… c’est à dire une personne qui fait appel à des « dons magiques ».
 
Il y a une trentaine d’années, en Amérique latine, personne ne connaissait le mot chaman sauf des spécialistes en sciences humaines. Aujourd’hui, les thérapeutes locaux, urbains ou ruraux, jusque-là connus sous les noms de, « curandero » (guérisseur) ou « brujo » (sorcier) sont appelés ou se font appelés chamans.
 
Pour A. Van Gennep, le chaman est avant tout un thérapeute. Un demi-siècle plus tard, E. Lot-Falck (1973) spécialiste du chamanisme sibérien, défendait une position comparable. « Les pratiques chamaniques (peuvent) se trouver associées à n’importe quel système religieux (animiste, polythéiste, monothéiste). Etre chamane ne signifie pas professer certaines croyances, mais recourir à un certain mode de communication avec le surnaturel. »
 
Comprendre en peu de mots ce que font les Chamans est un exercice des plus difficiles car les actes chamaniques sont à la frontière de la symbolique, du mysticisme, de la psychologie, de la sociologie, de la médecine, et échappent par conséquent à notre terminologie occidentale.
 
En 1979, Michel Harner cet ethnologue qui a fait connaitre à l’occident le chamanisme, a néanmoins défini le Chaman comme « un homme ou une femme qui entre en état de conscience altéré, volontairement, afin de contacter et d’utiliser une réalité cachée en vue d’acquérir connaissance, pouvoir, et facultés de guérison ».
 
Aidés par des rites, le Chaman entre en communication avec l’invisible, avec des esprits, avec l’énergie des plantes, souvent en état de transe. Il va se mettre en « Etat modifié de conscience » (EMC) grâce à l’ingestion d’une « drogue », d’une plante hallucinogène, pour enclencher la communication avec « l’esprit de la plante ».
 
Jean Marie De Lacroix précise :
 
Le Chaman est « celui-qui-voit », « celui-qui-sait », « celui-qui-peut » « celui qui voyage dans le monde des esprits : le monde-autre ». Afin d’affiner sa perception, il est tenu à une hygiène de vie très stricte, il est amené à prendre des plantes, à les « diéter » c’est à dire à les consommer, à vivre dans un milieu isolé, en se nourrissant très peu.. Ce  style de vie et ce régime un peu particuliers permettent au Chaman de discipliner son esprit et son mental, son corps, pour le rendre plus perceptif.
 
Pour entrer en communication avec le « monde-autre » il utilise un langage fait de chants appelés « Icaros ». Ces chants lui sont donnés par les esprits/ sous l’influence de la prise de substances hallucinogènes contenues dans certaines plantes.
 
Ainsi il  a des visions, et peut servir de guide aux malades pour les soigner.
 
Au début des années 70, beaucoup d’occidentaux partaient dans des ashrams en Inde, sur les routes de Katmandou, ou encore, élever des chèvres dans les coins reculés de notre pays. La quête était la même, mais aujourd’hui c’est vers les chamanes d’Amazonie qu’ils partent pour trouver des réponses à leur question. Or cet engouement des occidentaux pour les traditions chamaniques aujourd’hui provoque l’appât du gain et déstabilise des populations dans une situation économique déjà précaire. Beaucoup d’indiens opportunistes saisissent l’occasion pour s’autoproclamer chamans. Des « centres chamaniques » fleurissent un peu partout en Amérique Latine, les cérémonies ne se déroulent pas forcément dans un cadre sécurisé, le nombre des participants est parfois élevé, la sélection des candidats est souvent aléatoire, les précautions d’usage ne sont  pas forcément respectées sans évoquer la barrière de la langue. En EMC, sous l’effet des plantes psychotropes, il est vraiment indispensable de s’exprimer dans sa langue maternelle avec une personne qui peut comprendre les concepts d’un occidental.
 
Le Centre Chamanique dans lequel se déroulent les cérémonies que je décris dans mon manuscrit « Chez les chamans d’Amazonie » édité chez Dervy le 4 octobre 2011,  est dirigé par un chaman d’origine française qui vit depuis 30 ans en Amazonie, formé par des autochtones, assisté par des chamans péruviens. Il est également, guérisseur, prêtre orthodoxe, visionnaire, formé en analyse transactionnelle, pratique le yoga Kundalini depuis plusieurs années. Je l’ai  connu par l’intermédiaire d’un ami qui a lui-même effectué des séminaires. Je l’ai donc rencontré à Paris avant mon départ, je l’ai trouvé suffisamment crédible pour me lancer dans cette aventure.
 
Dans certains cas, seul le chamane absorbe des plantes psychotropes, mais dans son centre les patients les consomment sous sa surveillance. Ces plantes sont très puissantes, elles franchissent les barrières psychologiques mises en place lors de l’installation du traumatisme. A partir de là, il est évident qu’un sujet qui n’aurait pas eu de préparation préalable s’exposerait alors à un « tsunami psychique». Je prends souvent l’exemple de la cocotte minute : avant d’ouvrir le couvercle il est nécessaire de faire évacuer la vapeur par la valve pour éviter une « explosion ». Un travail avec les plantes correspond à cette image, la valve représente les défenses mises en place par l’inconscient.
 
Force est de constater que ce type d’expérience ne peut en aucun cas se substituer à un travail thérapeutique. Elle ne peut se faire sans un accompagnement très sérieux et doit être pratiquée dans un centre spécialisé afin de ne pas contacter des névroses supplémentaires ou même de risquer un éclatement psychotique si le sujet est fragile ou mal préparé.
 
Est-ce que les plantes psychotropes et le chamanisme sont compatibles avec notre culture ? C’est une question à laquelle il faut réfléchir.
 
A Tarapoto au Pérou, il se trouve un Centre (Takiwasi) qui est dirigé par le docteur Mabit, un médecin français qui  reçoit des personnes dépendantes des drogues ou de l’alcool, il est d’ailleurs subventionné par le gouvernement français et obtient de très bons résultats. Les plantes psychotropes, dites enseignantes doivent être utilisées avec intelligence. Des études très poussées ont été faites de par le monde au sein de la communauté scientifique et je pense que les PDL utilisés dans un contexte très rigoureux pourraient aider l’être humain en souffrance d’une manière très efficace.
 
Olivier Chambon  un médecin psychiatre a écrit un livre très poussé sur  : « la médecine psychédélique » j’ai résumé une vingtaine de pages de son livre dans mon manuscrit, elles contiennent  les éléments essentiels qui informent le lecteur pour découvrir les psychotropes et de comprendre que dans certains cas ces plantes pourraient être d’une aide précieuse sur certaines maladies : la maladie de parkinson, apporter une amélioration durable des symptômes dans les TOC, ainsi que dans bien d’autres domaines.
 
Il n’y a pas à mon avis d’incompatibilité entre les plantes et notre culture il y a seulement une nécessité de respecter un cadre sécurisé et un accompagnement par de vrais spécialistes mais informés de la culture occidentale.
 
Je terminerai cet article en répondant à une autre question : comment cette expérience m’a fait avancer sur la résolution de ma problématique ? 
 
J’étais déjà en psychothérapie en France et habituée au travail psychologique je possédais donc l’expérience du dialogue avec l’inconscient. L’interprétation, la gymnastique des métaphores utilisées par le non conscient. Les expériences m’ont permis de re visiter les différents points que j’avais abordés lors des séances thérapeutiques en France, de les retravailler d’une façon différente, plus profondément, au niveau cellulaire  et de permettre au processus thérapeutique de continuer à se faire et de booster ma thérapie.
 
Mais ce fut une expérience très éprouvante, peut être parce que j’avais une peur intrinsèque de perdre le « contrôle », peut être aussi que les plantes psychotropes sont plus ou bien moins acceptées par certains métabolismes.
 
A mon retour en France, malgré la compétence de ce chamane, j’étais dans un état émotionnel difficile à gérer : j’étais retournée trop rapidement dans la zone archaïque au cours de laquelle les angoisses et les peurs s’étaient développées.  Le matériel psychique mis à jour durant les cérémonies n’avait pas été analysé d’une manière très poussée lors des débriefings,  les défenses psychologiques avaient sautées et les symptômes s’étaient aggravés au lieu de disparaitre. Il m’a été nécessaire de retourner vers le psychothérapeute avec lequel je travaillais avant mon départ.
 
Grâce à  la systémique familiale, par l’interconnexion des inconscients, mon enfant profite de mon travail thérapeutique, ma relation avec elle est beaucoup plus souple, douce. Ma fille fait son chemin et les valises de la psycho généalogie seront moins lourdes à porter.
 
Un mot également sur les  autres plantes amazoniennes elles m’ont aidé à « nettoyer » mon corps, les organes principaux (foie, pancréas, vésicule,…) afin d’éliminer les traitements médicaux (anxiolytiques, anti inflammatoires, les injections de cortisone), les abus de sucrerie, d’alcool, de graisses… et m’ont permis d’enrayer toutes les douleurs physiques dont je souffrais. De retrouver la souplesse de mon corps, d’aborder mes séances de yoga avec un immense plaisir.
 
Les thérapeutes qui ont continué à m’accompagner à mon retour en France, sont psychothérapeutes et psychanalystes. Les théories de Freud sont les bases de leur formation, complétées par celles de ses successeurs, représentés surtout par tout le courant anglais : Mélanie Klein, Bion, Frances Tustin, Winnicott, qui se sont beaucoup penchés sur la vie des nourrissons.
 
Ces thérapeutes très expérimentés ont observé que les patients pouvaient suivre une psychanalyse durant des années, très bien connaître leurs symptômes, en philosopher et même en disserter savamment sur le sens, sans jamais pour autant parvenir à les régler.
 
Pourquoi ?
 
Parce qu’il manquait un lien, une dimension entre l’émotionnel, l’interprétation psychanalytique et la verbalisation en simultané (la mise en mots/maux). Les trois dimensions ensemble étaient beaucoup plus efficaces et permettent alors de rétablir le lien psyché-corps, le retour du refoulé (oublié).
 
Bien des séances  de thérapie ont été nécessaires pour reprendre tout le « matériel psychique » mis à jour lors des cérémonies afin de l’intégrer et remettre de l’ordre dans ce fouillis émotionnel que les plantes avaient fait remonter à la surface. Mais il est vrai qu’un point reste acquis, ces expériences m’ont permis d’aller revisiter ma naissance et d’enrayer le trauma originel.
 
Une question cependant restait sans réponse : pourquoi n’ai-je pas ressentie, ou très rarement ces états mystiques, extatiques, que d’autres participants ont vécus ?
 
Pour répondre à cette question, je vais m’appuyer sur des points de vue de spécialistes de l’inconscient : Stanislas. Grof,  un psychiatre américain de grande renommée  apporte une réponse : « le besoin de garder le contrôle va faire obstacle à l’expérience d’interconnexion avec une réalité spirituelle plus large. Quand l’individu finit par résoudre ce genre de problématique psychologique, il devient plus disposé à l’exploration spirituelle ».
 
JP Costa  dans son livre   : « Les chamans d’hier et d’aujourd’hui » cite Le psychanalyste Didier Dumas qui propose une  autre interprétation concernant les expériences mystiques que l’on peut vivre en EMC provoqué par les PDL.
 
Pour moi, la réponse est dans cette deuxième interprétation.
 
« Les structures préverbales de l’esprit sont essentiellement constituées d’images et de sensations. On les rencontre dans notre inconscient  (qui fonctionne selon un mode monologique parce qu’il transcende l’espace et le temps), mais aussi chez l’enfant de moins de trois ans avant  l’acquisition du « je ». Ainsi le nourrisson qui confond le sein maternel  avec son propre corps vit dans une psyché communautaire et possède une activité mentale de nature empathique. La transe chamanique permettrait de faire ressurgir ces lointains souvenirs du début de la vie, car ils sont alors reconnus comme étant une vérité fondamentale. En EMC, les défenses psychologiques diminuent, nous retrouvons un dialogue qui s’installe entre le mental et l’inconscient. C’est ce que le chaman appelle « la voix de la plante ».
 
Des traumas  très archaïques de la  naissance et les  premiers mois de la vie, vont perturber cette disposition et  l’adulte n’aura pas l’occasion de re contacter cet état de « communication avec la nature, l’impression de faire un avec elle » et par conséquent, l’empêche d’atteindre ces états mystiques que beaucoup de participants connaissent dans ces expériences.

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