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Stress professionnel et échanges inter-professionnels : bilan positif pour les premières recontres de Divonne

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Le 19 avril dernier, le ministre du Travail, Xavier Bertrand, présentera un bilan mitigé des accords sur la prévention du stress dans les entreprises de plus de 1 000 salariés. Un tiers seulement des entreprises concernées a signé un accord ou engagé un plan d’action.

En parallèle, les premières Rencontres de Divonne, événement visant à faire se rencontrer les médecins du travail et DRH français et suisses pour mener des réflexions concrètes sur le sujet ont mobilisé près de 50 médecins du travail, RRH, managers, et autres acteurs, mais on attendait un public plus nombreux sur un sujet aussi essentiel.

Un bilan positif toutefois sur la qualité des échanges et des interventions soulignée par les participants (*). Une provenance équilibrée : Français et Suisses étaient représentés à part égale, mais avec un profil plus marqué de médecins du travail v/s autres intervenants en RH.

Les intéressés ne prennent-ils pas encore suffisamment en compte la nécessité de se rencontrer, de prendre du recul, d’échanger ? On parle sans cesse de manque de temps, de manque de moyens…, on demande à plus « réfléchir », pour prendre en considération l’ « Homme ». Les participants à ces premières rencontres seraient-ils des pionniers des échanges inter-professionnels sur le stress au travail?

Ces congressistes en tout cas ont fait le choix de prendre le temps, de prendre du recul, réfléchir, échanger avec leurs pairs et avec les autres acteurs de l’entreprise. Tous ont le même but : améliorer le travail du salarié pour améliorer « sa » richesse, et donc in extenso, sa productivité. L’entreprise ne peut plus considérer ses salariés comme de simples outils, c’est une évidence, pourtant pas si évidente. Avant de développer ses profits elle doit faire émerger ses richesses (les richesses des salariés). Le contrat « gagnant-gagnant » salarié –entreprise n’est pas encore bien dessiné. L’entreprise ayant par ailleurs des impératifs et des objectifs qu’elle ne doit bien évidemment pas abandonner mais peut-être présenter plus intelligemment à ses acteurs ?

Par ailleurs, les entreprises réagissent aux demandes de l’état (entre autres) en mettant en place des mesures de stress au moyen de questionnaires ou d’observatoires, dans le but d’établir un diagnostic. Mais ces diagnostics ne sont qu’une première étape et, s’ils permettent de souligner les causes du mal être, ils n’ont pas d’actions sur le traitement du mal en question. Cela reporte la gestion de la Santé au Travail sur les Médecins du Travail, les

DRH ou encore les institutions représentatives des salariés… qui sont toujours aussi dépourvus.

Pour agir sur le travail et modifier les attitudes, rien ne vaut l’échange, au sein de l’entreprise mais aussi avec les autres entreprises. C’est ce que proposent Les Rencontres de Divonne qui ont bien saisi le besoin de celles-ci mais qui doivent encore les inciter à « prendre le temps ».

Un temps qui ne sera pas perdu et qui permettra même d’en gagner !

Nul doute que la prochaine édition de ces rencontres enregistrera un nombre plus important de participants, le sujet étant au coeur de l’actualité de l’entreprise.

« L’originalité de l’ événement étant de faire se rencontrer ces deux mondes que sont la médecine du travail et les Ressources Humaines, nous en avons besoin pour avancer !» clamait l’un des participants.

(*)Les RENCONTRES DE DIVONNE 2011 :
TROIS EXPERTS de renom ont évoqué le sujet sous 3 éclairages différents (cf. détail de leurs interventon dans le Dossier de presse) :Docteur KOMPLITA, psychiatre réputé sur le sujet à Genève/ Mr Jean Philippe SOURIOUX, Directeur. Général de l’Union d’Associations (Comité commun Santé et Bien-être) : « L’écologie du travail dans le domaine de la santé ». / Docteur Nicolas BROSSET, Médecin Coordinateur Mondial de PSA : « De l’objectivation de stresseurs professionnels à la mise en place d’actions concrètes ». La qualité de leurs interventions ont été soulignées par les participants qui ont apprécié les échanges entre participants ainsi que les ateliers de réflexion proposés l’après-midi.

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